Que d’arbres n’avons-nous sacrifié pour produire un roman dystopique sur les pénuries d’énergie. Oui, la question de notre approvisionnement électrique et énergétique nécessitait une analyse approfondie et des mesures pour tenir compte de la situation géopolitique européenne nouvelle. De là à sombrer dans le catastrophisme, alimenté par une presse génératrice de sentiments anxiogènes (rien de tel qu’une mauvaise nouvelle pour faire vendre), il y a un pas que les principaux acteurs professionnels (trop nombreux) n’ont pas franchi. Je me suis toujours étonné de cette discrépance patente entre les messages politiques largement relayés par la presse et la réalité présentée par les hommes et femmes de terrain. En quelques mois, nous avons généré plus de spécialistes en énergie que de capacité de production, chacun y allant de son analyse, de son commentaire. Que les risques existent, nul ne saurait le nier, mais le fait que traverser la rue soit dangereux, vous empêche-t-il de vous rendre chez votre boulanger ou de rejoindre votre bistro favori ? Alors à qui profite cette situation ? Aux experts auto-proclamés sortis de l’ombre, aux médias et au politiques opportunistes ? J’espère que cela nous aura tous permis de comprendre que l’énergie a une valeur. Non pas seulement celle galopante que nous devrons payer, mais celle qui mérite d’être préservée, utilisée consciencieusement, économisée, car toute production impose à notre environnement des contraintes. Or en personnes responsables nous devons nous soucier de l’avenir non pas seulement de nos privilèges, mais de nos responsabilités.
La chronique économique : Le risque de pénurie d’électricité n’existe plus | 24 heures