[SÉRIE] Technology outlook by SATW

[SÉRIE] Technology outlook by SATW

L’Académie suisse des sciences techniques (SATW) a publié le 29 mai son quatrième Technology Outlook. Outre la présentation de 45 technologies importantes pour la Suisse, ce rapport dessine les tendances émergentes à partir de l’analyse des comptes Twitter de 1300 établissements de recherche dans huit pays européens, dont la Suisse. Le poids du numérique, qui apparaissait déjà dans l’édition de 2019, est encore plus marqué. Mais pas que. Des technologies comme la photosynthèse artificielle, la santé du microbiote et les robots mobiles deviennent stratégiques pour la Suisse.

Pourquoi ce rapport est intéressant? Essentiellement parce qu’il  mélange analyses d’experts, tendances repérées sur les réseaux sociaux des instituts de recherche et comparaison internationale. Il permet de se faire une bonne idée de ce que nous réserve le futur.

Nous commençons aujourd’hui une série consacrée à l’étude du potentiel technologique de différentes thématiques.

Retrouvez chaque semaine une nouvelle technologie. Aujourd’hui la Bio-impression 3D

 

Bio-impression 3D

Dans le domaine de l’ingénierie tissulaire, la fabrication additive de tissus et d’organes, dite bio-impression 3D («bioadditive manufacturing») s’est établie comme une technologie prometteuse. Elle se distingue de la simple impression de biomatériaux car son processus de fabrication implique des cellules vivantes. Les cellules sont soit pulvérisées de manière ciblée sur des structures imprimées, soit incorporées à un biomatériau dit «bio-encre» et déposées suivant un agencement spatial précis. La bio-impression 3D permet de composer et de construire des tissus vivants couche par couche de manière théoriquement illimitée et d’atteindre une complexité plus élevée qu’avec les procédés de l’ingénierie tissulaire standard. Il devrait ainsi devenir possible de parvenir à une activité physiologique toujours plus complète de tissus humains en culture cellulaire. C’est une possibilité importante pour l’industrie pharmaceutique car le développement de médicaments et de cosmétiques est très coûteux et peu efficient. Les tissus produits de manière standardisée peuvent améliorer les processus d’essai et réduire les expérimentations animales. En médecine régénérative, la bio-impression 3D permet d’imprimer des structures vasculaires dans l’implant, chose impossible avec les procédés d’ingénierie tissulaire conventionnelle.

 

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