La multinationale Procter & Gamble, domiciliée dans l’Ohio, aurait mis en vente le mois dernier son département «Cosmetics, beauty skin», selon l’agence de notation Fitch Ratings Ltd, citée par Le Matin Dimanche dans ses éditions de ce dimanche. Le chiffre d’affaires de la division des cosmétiques, très présente au siège genevois de P & G, excédait les 8 milliards de dollars l’an dernier (sur des ventes totales de la firme ayant atteint 83 milliards de dollars). Cette division avait même réussi un bénéfice net de 1,5 milliard de dollars en 2014.
Les résultats consolidés ne sont pas pour autant contestables: P & G reconnaît une baisse de ses recettes depuis cinq trimestres consécutifs. Du coup, le président du directoire, Alan George Lafley, a annoncé en août dernier un plan de restructuration mondial.
Celui-ci vise à économiser de 1,2 à 1,8 milliard de dollars par an, en se séparant des marques «aux potentiels de croissance les plus faibles». Les «brands» de cosmétiques contrôlés par P & G figureraient, justement, en tête de liste des actifs cédés. Le prix global du lot oscillerait entre 13 et 15 milliards de dollars, selon Fitch Ratings. Le Matin Dimanche évoque déjà au moins quinze licenciements au bout du Léman, informations fournies par des collaborateurs concernés.
Sans les confirmer, la directrice générale pour les affaires publiques de P & G en Suisse, Frédérique Reeb-Landry, explique la situation: «L’appréciation du franc, le vote du 9 février 2014 et la réforme de la fiscalité des entreprises s’additionnent. Cela crée un climat peu propice au développement, au maintien des activités et des emplois.»