Face à nouvelle technologie, il est normal que le monde s’interroge sur son utilité et son impact sociétal… mais de là à mettre en première ligne le concept de taxation de solutions qui n’existent encore en puissance, il y a un pas qui me semble relever plus de l’amusement intellectuel que de l’anticipation positive.
La publication du
premier livre sur la taxation des robots par un fiscaliste pour lequel j’ai le
plus grand respect, m’avait fait sourire. En effet soucions-nous tout d’abord
de créer des conditions favorables à l’innovation pour qu’elles permettent leur
développement avant de tirer un frein à main en se souciant du mode de taxation
de leur utilisation (… alors que leur commercialisation et la génération de
profits sera de toute façon taxée comme tout bien et service). Jugement
péremptoire peut être… mais qui ne m’a pas incité à le parcourir tellement je
trouvais la démarche saugrenue. Et voilà que rebelotte, des forêts ne
sont-elles pas sacrifiées pour traiter de la taxation de l’intelligence
artificielle. Il faudra me convaincre de l’acheter tant cela me semble
irrationnel et contre-productif. Oui, soucions-nous de former une nouvelle
génération de professionnels du domaine.
Oui soutenons une recherche de pointe à même de soutenir notre économie.
Oui, faisons émerger des acteurs de l’AI en Suisse.
Oui soucions-nous de l’encadrement de son utilisation…
Mais de là à développer un réflexe pavlovien de taxation au sujet de toute
innovation. Chaque innovation de rupture a remplacé les pratiques existantes,
doit on imposer l’apport immatériel de cette nouveauté ?
Non, sachons d’abord nous réjouir du service fourni, de la qualité de vie
gagnée, du bénéfice sociétal engendré. Faudra-t-il que j’achète ce livre pour
comprendre comment on en arrive à mettre la taxation dans les soucis primaires
suscités par l’innovation.
Entièrement d’accord avec toi cher Benoît :
https://www.letemps.ch/opinions/taxer-robots-une-fausse-bonne-idee