L’événement tient à la fois de l’épisode d’Intervilles et du congrès scientifique. Au concours iGEM (pour International Genetically Engineered Machine), le principal rassemblement mondial autour de la biologie synthétique, qui se tient chaque automne à Boston, on croise aussi bien des cohortes d’étudiants surexcités, portant des tee-shirts bariolés aux couleurs de leur équipe (sans compter les bannières, mascottes et autre accessoires), que l’élite des professeurs d’Harvard ou du MIT.
Formellement, le rassemblement – qui a eu lieu cette année du 27 au 31 octobre – est une compétition : les quelque 3 000 participants qui ont fait le déplacement (dont environ 75 équipes nord-américaines, 75 européennes et 100 chinoises) rivalisent pour l’obtention du Grand Prix, qui récompense le meilleur projet. En pratique, tout le monde a au moins une médaille, et c’est plutôt l’esprit grand-messe qui prévaut – la religion célébrée étant celle de la biologie synthétique, dont chacun ici est persuadé qu’elle est la science du futur, et porteuse de lendemains qui chantent…
Source: Le Monde