Le Centre d’impression et de reprographie du CHUV possède une imprimante 3D, nouvel allié des chirurgiens

Le Centre d’impression et de reprographie du CHUV possède une imprimante 3D, nouvel allié des chirurgiens

Le CHUV, depuis novembre 2013, possède une imposante machine qui se situe dans les locaux du LVBC à Vennes. Il s’agit de l’imprimante 3D, le nouvel allié des orthopédistes et des chirurgiens du visage, mais pas seulement. L’imprimante 3D est aussi capable d’imprimer des prototypes de coeurs ou de valves aortiques, utiles en chirurgie cardiaque, ou tout autre modèle anatomique sur mesure. Une reproduction fidèle de ce qui est visible dans un examen médical (scanner, IRM).

Le Docteur Martin Broome, responsable de la divison de chirurgie maxillo-faciale du CHUV est adepte de cette machine. “En salle d’opération, le gain est énorme. Cette imprimante nous permet de gagner plusieurs heures d’opération pour une reconstruction faciale”. Il se réjouit également de la précision de cette nouvelle technologie: “Cette imprimante reproduit au dixième de millimètre près une zone cassée à reconstruire”.

Autre bénéfice: l’utilisation de ces pièces en plastique à des fins pédagogiques. L’impression 3D constitue une solution économique et originale pour la formation et l’entraînement des étudiants sur des reproductions d’organes pathologiques correspondant à des cas particuliers et réels.

Le médecin passe une commande au Centre d’impression et de reprographie (une mâchoire, par exemple) en fournissant des images scannées du patient. Les spécialistes vont créer un fichier au format spécifique appelé stéréolithographie, lisible par l’imprimante. Il s’agit ensuite de modéliser la zone exacte à imprimer et de préparer un objet qui corresponde à l’utilisation du chirurgien.

Au moment de l’impression, des buses déposent des couches sucessives ultrafines de résine sur un support en cire. Elles s’emplient; le moule et le polymère s’élèvent en même temps, au fil des heures.

La cire est ensuite éliminée dans un four à étuve à 65 degrés. Le finissage se fait à la main. Lorsque les dernières particules de cire ont été délogées, la mâchoire est prête, identique à celle du patient.

Avec ses collègues du Centre d’impression et de reprographie de la Direction des systèmes d’information du CHUV, Sébastien Martinerie est la personne de référence pour les impressions en 3D. Mais qui est-il?

Spécialiste en impression 3D, Sébastien Martinerie est ingénieur HES en mécanique. Bien avant que le grand public en ait connaissance, cet ingénieur développait déjà une technique particulière d’imprimante 3D à la HES-SO Valais. “Cette technologie et les perspectives qu’elle ouvrait m’ont tout de suite passionné: pouvoir concrétiser ses idées, mêmes des formes jusque-là impossibles et presque immédiatement, est le rêve de beaucoup d’ingénieurs et de designers” s’enthousiasme Sébastien Martinerie.

Chez Symbios orthopédie à Yverdon, il a découvert le domaine médical en concevant des prothèses de hanche sur mesure. Il a d’abord collaboré avec le CHUV au début du projet et, depuis 2014, il est engagé à temps partiel. “Le contact avec les chirurgiens, l’apprentissage constant au niveau anatomique, la diversité des cas et, surtout, le fait de pouvoir participer à la qualité des soins sont les principales satisfactions!” conclut Sébastien Martinerie.

Source: CHUV

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