“Bilan: ce que j’ai appris” – Merci Myret !

“Bilan: ce que j’ai appris” – Merci Myret !

Je me suis toujours méfié de ceux qui « savent ». Ils sont malheureusement bien trop nombreux, eux qui pensent savoir, qui pétris de leurs certitudes assènent des « vérités », qui ont perdu une qualité essentielle, celle de l’écoute de l’autre, de la réalité. N’avez-vous jamais remarqué le fait que plus une personne “sait”, plus elle est humble par rapport à son savoir, plus elle est curieuse de la diversité d’opinion, plus elle est mesurée dans ses assertions; et ce n’est pas Shakespeare qui me contredira. Terminant mon doctorat, je recevais en cadeau d’un de mes oncles un traité de chimie datant du 16èmesiècle. J’en fus honoré et curieux au point de dévorer les premières pages… qui m’amenèrent à la théorie du Phlogiston. Vous n’en avez pas entendu parler ? Nulle honte, il s’agissait d’une théorie chimique qui expliquait la combustion en postulant l’existence d’un « élément-flamme », fluide nommé φλογιστόν (phlogistón) (du grec φλόξ phlóx, flamme), présent au sein des corps combustibles. Une théorie qui allait être infirmée par Lavoisier dans la loi de la conservation de la masse. Mais ce que j’ai surtout retenu, c’est le ton péremptoire de l’auteur : « Nous Savons ». Le progrès scientifique allait lui « apprendre » à modérer ses assertions. Observer, écouter, apprendre, puis partager, c’est également le cœur du message de Myret Zaki que vous trouvez dans son dernier éditorial en tant que rédactrice en chef du magazine Bilan. Imprégnons-nous en ! …et merci Myret pour ce beau témoignage.

Bilan

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