Des anticorps de lamas pourraient être utilisés pour neutraliser le virus du sida. C’est ce que confirme une équipe internationale, le 18 décembre 2014, dans Plos Pathogens, après avoir identifié dans le système immunitaire du camélidé des molécules susceptibles de neutraliser près de 60 souches différentes de VIH.
Cette recherche débute dans les années 1990. A l’époque, Raymond Hamers et son équipe de l’Université libre de Bruxelles s’intéressent à la diversité des anticorps chez les mammifères. Ces protéines sécrétées par le système immunitaire s’arriment spécifiquement aux pathogènes et favorisent leur élimination.
En 1993, ces chercheurs s’aperçoivent que les lamas, les dromadaires et autres camélidés possèdent en sus des anticorps classiques des versions simplifiées, plus petites. Celles-ci ne sont constituées que de deux longues chaînes de protéines là où des anticorps classiques, les nôtres par exemple, en contiennent quatre. Par bien des aspects, cette simplification rend ces anticorps plus efficaces. « Ils parviennent, en effet, à se fixer sur des zones inaccessibles pour nos anticorps », explique ainsi Julie Matz…
