La semaine dernière a été publié le très attendu QS World University Rankings dans sa version 2023. Si la position de nos universités reste enviable, on notera un recul global de nos institutions. -1 rang pour l’ETH, -2 rangs pour l’EPFL, -20 rangs pour l’UNIGE, -27 rangs pour l’UNIL … Comment l’expliquer ? N’avons-nous pas tout pour réussir ? Nos concurrents ont-ils plus d’ambition, plus de leadership ? Autre sujet d’interrogation, l’employabilité « employment outcomes » qui plombe le ranking de certaines d’entre elles, ce qui n’est pas de bon augure pour la compétitivité de notre pays. Une belle incitation à se surpasser et à faire de 2024, une année de renaissance.
28 en “employment outcomes” pour l’EPFL… mort de rire sans être surpris pour autant
L’école risque de chuter l’année prochaine, car cette année ce critère n’était pas inclus dans la notation (“unweighted”).
Alors certes, on sait que le bon classement de l’EPFL ne reflète pas sa qualité réelle (car il est fortement dû à la grande proportion d’étudiants français et professeurs non-suisses, ce qui boost à 100 plusieurs indicateurs, tandis que l’école est à la traîne sur d’autres comme la réputation. Mais avoir autant d’étudiants français et professeurs étrangers ne devrait pas être une fierté, bien au contraire, cela indique une incapacité du système suisse à produire ses propres élites), mais avec ce nouveau critère la chute risque d’être lourde.
Pour vos questions “Comment l’expliquer ? N’avons-nous pas tout pour réussir ? Nos concurrents ont-ils plus d’ambition, plus de leadership ?”, je pourrais vous fournir des éléments de réponse, ayant étudié à la fois à l’EPFL et au MIT, mais je ne pourrais malheureusement pas le faire en restant politiquement correct.