On connaissait les tests génétiques médicaux sur Internet, pour déceler diverses prédispositions à la maladie. Désormais, les tests généalogiques sont en plein boom. En Suisse, pour des sommes allant de 239 à 1’399 francs, iGenea, société basée à Baar (ZG), promet de révéler votre «région d’origine» – Europe de l’Ouest, Scandinavie, Proche-Orient, etc. – mais aussi votre «peuple d’origine» – celte, viking, germain, basque. La firme affirme aussi pouvoir découvrir des origines juives, et même dire si vous êtes de la branche des Levi ou des Cohen.
Et ce n’est pas tout. L’entreprise prétend avoir reconstruit le profil ADN-Y de Toutankhamon et recherche les descendants de Napoléon. Comment ça marche? Le client prélève un échantillon de salive à la maison. Anonymisé par la firme, ce dernier s’envole à Houston (EU), où il est analysé par FamilyTreeDNA. Cette entreprise qui effectue 90% des tests mondiaux de généalogie par ADN partage sa base de données avec iGenea, ce qui permettra aux intéressés de retrouver des «cousins génétiques». Clientèle ciblée? Les personnes adoptées et les fans de généalogie. Le marché se porte à merveille. La directrice d’iGenea, Joëlle Apter, parle de 3’500 tests vendus en 2014, contre 1000 en 2007.
Vérité ou baratin? La controverse scientifique est vive autour de ces tests, plus précisément de leur interprétation…