Oui, vous avez bien lu.
Un test sanguin, aujourd’hui disponible dans certains contextes de recherche clinique avancée, permettrait de détecter les signes biologiques de la maladie d’Alzheimer plus de deux décennies avant l’apparition des premiers troubles cognitifs.
Et ce n’est pas tout.
Ce test ne se contente pas de prédire — il réagit aux facteurs de mode de vie. Il est capable de refléter l’impact de vos habitudes quotidiennes : alimentation, sommeil, stress, activité physique. Autrement dit, il donne accès à un nouvel espace d’intervention précoce et personnalisée.
C’est une véritable percée, et je n’utilise pas ce terme à la légère.
Jusqu’ici, la détection d’Alzheimer reposait sur des signes cliniques visibles… trop tardifs. Ce test change la donne : il ouvre la voie à une médecine préventive du cerveau, bien en amont de la dégénérescence irréversible.
Le défi sera désormais éthique, social et politique : que faire d’une telle information ? Comment la transmettre ? À qui ? Et avec quelles options concrètes pour ralentir, voire inverser, le cours de la maladie ?
Mais une chose est certaine : le futur de la neurologie s’écrit dès aujourd’hui, et le sang pourrait bien en devenir la première page.