Le James Webb Telescope (JWST) est un projet spatial titanesque mené par la NASA depuis les années 90. Malgré son ambition, son parcours n’a pas été sans complications. Lancement repoussé de nombreuses fois, budget remis en question tout au long de sa conception, tout cela culminant en la remise en question total du projet en 2012. Malgré ces difficultés, le projet a survécu, coutant presque $10 milliards et le lancement a finalement eu lieu le jour de Noel 2021 depuis la base de l’ESA à Kourou en Guyane Française. Quelques jours plus tard, les ingénieurs ont commencé les premières manœuvres, déployant les premiers appareils avec succès. Un mois après son décollage le télescope arrivait à son point d’orbite, appelé le point Lagrangien 2 (L2), à environ 1.6 millions de kilomètres de nous, et commençait à nous transmettre ces premières images.
En mai 2022, le télescope a subi l’impact d’une micrométéorite, endommageant un segment du miroir principal, et mettant en péril les années de préparation et de développement. Malgré les dégâts considérables, les ingénieurs ont pu limiter l’impact sur l’appareil en modifiant l’angle de courbure du segment, gardant le télescope complètement opérationnel.
Aujourd’hui, plus de 6 mois après son lancement, le JWST continue à élargir nos connaissances sur les premiers moments de l’univers en nous renvoyant des images impressionnantes des coins les plus reculés de l’espace. Les appareils de mesure du télescope ont déjà détecté des galaxies soupçonnées dater d’environ 200 à 300 millions d’années après le Big Bang, donnant aux scientifiques de précieuses informations sur la naissance de l’univers et de ses galaxies.
Ce n’est bien sûr pas le seul exploit du jeune télescope, et nous pouvons qu’espérer que le JWST continuera à éclaircir les questions les plus fondamentales de notre univers.