Une étude randomisée française‑britannique publiée dans European Heart Journal montre que traiter de manière intensive la parodontite (maladie des gencives) ralentit significativement l’épaississement de la paroi artérielle carotidienne, un facteur clé de risque cardiovasculaire.
Dans cet essai clinique impliquant 135 personnes en bonne santé mais atteintes de parodontite, deux groupes ont été comparés : un traitement parodontal intensif (détartrage profond, surfaçage radiculaire et chirurgie corrective si nécessaire) contre un traitement standard (nettoyage supra‑gingival) sur une durée de deux ans. Résultat : après 24 mois, l’épaisseur de l’intima‑media carotidienne (cIMT) était en moyenne 0,023 mm plus faible dans le groupe traité intensivement, indiquant un remodelage vasculaire favorable.
Par ailleurs, la fonction endothéliale (capacité des vaisseaux à se dilater normalement) s’est améliorée dès deux mois avec ce traitement intensif, et l’inflammation systémique a diminué, notamment via une réduction du marqueur inflammatoire Glycoprotein Acetyl.
Ces résultats suggèrent fortement que la santé bucco‑dentaire mérite sa place dans la prévention cardiovasculaire : soigner ses gencives pourrait devenir une stratégie complémentaire pour réduire les risques d’athérosclérose et d’événements cardiaques.