Il s’agit d’une décision historique : Roche, leader mondial en oncologie, annonce un investissement de 50 milliards de dollars aux États-Unis sur cinq ans. Objectif : renforcer sa présence sur son marché clé, protéger ses chaînes d’approvisionnement face à l’incertitude liée aux tensions commerciales, et éviter de potentielles surtaxes douanières.
Ce plan massif concerne à la fois les activités pharmaceutiques et de diagnostic, avec des investissements prévus dans plusieurs États américains. Roche prévoit la création de 12 000 emplois, dont 1 000 dans ses usines. Une fois déployée, la stratégie permettra à Roche d’exporter plus de médicaments depuis les États-Unis qu’il n’en importe.
Ce repositionnement illustre le glissement stratégique de l’industrie pharmaceutique vers les États-Unis, à l’image de Novartis qui a récemment annoncé un plan similaire. Au-delà de la conjoncture politique, cette décision témoigne d’un basculement global dans l’équilibre des forces entre Europe et Amérique du Nord en matière de recherche, de production et de croissance industrielle en santé.