Révolution dans la «chirurgie de l’ADN»

Révolution dans la «chirurgie de l’ADN»

En avril 2014, la revue Nature a consacré sa une à CRISPR, titrant «Révolution dans la modification des gènes». Et Stem Cell Assays l’a couronnée «méthode de l’année 2014». «C’est un système fantastique qui va prendre beaucoup d’importance dans les années à venir», renchérit Christine Pourcel, de l’Institut de biologie intégrative de la cellule, à l’Université Paris-Sud. Pourquoi un tel engouement? «CRISPR est un peu comme le correcteur d’un journal relisant un article, explique Denis Duboule, généticien à l’UNIGE et à l’EPFL. Il permet d’éditer l’ADN à volonté, c’est-à-dire d’enlever un mot ou de le remplacer par un autre, sans toucher au reste de la phrase. C’est très prometteur. On pourrait ainsi «soigner» un gène malade.» (…)

S’il suscite l’enthousiasme, CRISPR inquiète aussi. En mars 2015, des chercheurs ont publié des mises en garde dans Nature et Science: cette technologie doit, selon eux, n’être utilisée chez l’homme que pour des thérapies génétiques classiques, c’est-à-dire ne touchant que les cellules défaillantes d’un individu, et non sur des embryons, ce qui aurait pour conséquence de transmettre les modifications à la descendance. Malgré cet avertissement, des chercheurs chinois ont testé l’efficacité de CRISPR pour corriger un gène dans des embryons humains non viables…..

Source: Tribune de Genève

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