Régénération des tendons à l’aide de cellules progénitrices foetales

Régénération des tendons à l’aide de cellules progénitrices foetales

Une blessure aux tendons n’est en général pas facile à soigner en raison de la faible activité métabolique de ces tissus. Ce type de blessure est toutefois fréquent chez les sportifs pratiquant du foot, du golf ou encore du tennis.

Actuellement, le processus de guérison d’un tendon n’est pas parfait : la structure naturelle n’est généralement pas complètement restaurée. Le tissu cicatriciel et des adhérences restent et peuvent conduire à une diminution de la mobilité et/ou à une nouvelle déchirure.

Face à ce constat, Anthony Grognuz, pharmacien doctorant au sein du l’Unité de thérapie régénérative du CHUV a dédié sa thèse à ce sujet, permettant de déterminer les caractéristiques de cellules progénitrices foetales de tendons qui, mises à proximité de cellules adultes, viennent stimuler ces dernières. Ces cellules progénitrices f tales pourraient ainsi accélérer et améliorer la réparation d’un tendon. Les cellules utilisées ont été obtenues sous la forme d’un don d’organes, en conformité avec la loi fédérale sur la transplantation.

Au côté des Pr Lee Ann Laurent-Applegate, Directrice de l’Unité de thérapie régénérative, Alain Farron, Chef du Service d’orthopédie et traumatologie, Wassim Raffoul, Chef du Service de chirurgie plastique et reconstructive ainsi que la laborantine Corinne Scaletta, Anthony Grognuz publie à présent une nouvelle étude dans Cell Transplantation. Cette p a permis de développer des procédures de culture et de stockage optimales de ces cellules, afin qu’elles puissent être utilisées pour la régénération de tendons.
« Notre objectif à moyen terme est de favoriser la guérison des tendons réparés chirurgicalement et d’améliorer ainsi la récupération de la fonction articulaire » explique le Pr Alain Farron.

Pionniers au niveau mondial dans ce domaine, les chercheurs collaborent actuellement avec le Tierspital à Zürich pour tester l’efficacité et l’innocuité de ces transplatations sur des lapins. « D’ici deux à trois ans, nous espérons pouvoir lancer un essai clinique avec des humains » se réjouit Lee Ann Laurent-Applegate.

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