Pourquoi Novo s’enfonce dans la crise

Pourquoi Novo s’enfonce dans la crise

Il y a un an, Novo Nordisk caracolait en tête des capitalisations européennes, dépassant même LVMH. Aujourd’hui, le laboratoire danois a perdu près de 400 milliards de dollars de valorisation et doit envisager des licenciements. Comment expliquer une telle chute pour l’un des pionniers des traitements anti-obésité ?

Le succès d’Ozempic et de Wegovy avait créé une euphorie sans précédent. Ces molécules, mimant une hormone naturelle, offraient des pertes de poids spectaculaires et des bénéfices cardio-vasculaires tangibles. La demande a explosé, dopée par les réseaux sociaux et la médiatisation d’usages parfois détournés. Novo Nordisk s’est retrouvé au centre d’un phénomène mondial, mais aussi d’une bulle spéculative.

Depuis, la réalité a rattrapé l’entreprise. D’abord, les tensions de production : incapacité à répondre à une demande massive, générant frustrations et critiques. Ensuite, la montée en puissance de la concurrence : Eli Lilly, Pfizer et d’autres accélèrent avec leurs propres traitements, parfois plus faciles d’usage (oral ou hebdomadaire). Enfin, l’effet politique : le débat sur le remboursement, le coût astronomique de ces médicaments et leur mésusage en font une cible de choix pour régulateurs et gouvernements.

Le cas Novo illustre parfaitement les enjeux de l’innovation biotech : des promesses médicales révolutionnaires, mais aussi une gestion industrielle et stratégique mise à rude épreuve. La question est désormais claire : Novo saura-t-il transformer une success story clinique en modèle durable ?

1 Comment

  1. Elli Varkaraki - September 11, 2025

    Très intéressant, merci !

Leave a reply