Un nouveau modèle d’intelligence artificielle, appelé Delphi‑2M, affirme pouvoir estimer le risque de développer plus de mille pathologies, parfois jusqu’à 20 ans avant leur diagnostic clinique, selon une étude parue dans Nature.
Entraîné sur des millions de dossiers médicaux anonymisés issus de la UK Biobank et du registre national danois, Delphi‑2M détecte des signaux faibles (analyses sanguines mineures, antécédents, combinaisons de petits symptômes) invisibles à l’œil nu.
Le modèle offre de bonnes performances pour prédire des affections avec une trajectoire relativement stable — cancers, diabète, maladies cardiovasculaires ou septicémie — moins pour des problèmes de santé mentale, des maladies infectieuses ou les complications de grossesse.
Toutefois, Delphi‑2M perd en fiabilité lorsque les prévisions sont très prospectives – plus de dix ans – même si ses capacités restent non négligeables. Les chercheurs insistent sur le fait que ce type d’outil pourrait révolutionner la médecine préventive, mais qu’il ne doit pas encore guider seul les décisions cliniques.