Le moustique sera-t-il le premier animal – ou plutôt insecte – génétiquement modifié que l’on va rencontrer dans la nature ?
Le principe de cette manipulation génétique ? Un nouveau gène a été introduit dans l’ADN des Aedes aegypti afin de les rendre dépendants à un antibiotique, la tétracycline. Sans ce médicament, les moustiques génétiquement modifiés ne peuvent pas survivre. Le laboratoire où sont élevées les souches de moustiques détruit ensuite les œufs femelles et ne garde que les mâles, qui ne peuvent pas piquer et ne sont donc pas vecteurs de la dengue. Ces moustiques mâles transgéniques sont ensuite relâchés dans la nature, en quantité deux fois supérieure à celle des moustiques non-transgéniques, pour se reproduire avec des femelles “sauvages”, qui n’ont pas été génétiquement modifiées. Comme leur progéniture, porteuse du transgène, est privée de l’antibiotique, elle n’a que très peu de chance de survie. Résultat : la population des moustiques se réduit drastiquement et l’épidémie avec.