[Tribune] Laissons les fonds non dilutifs de bonne volonté (et la résilience des entrepreneurs)…agir (3/5)

C’est vraiment LA, que tout commence. Le projet si révolutionnaire sur le papier ne révolutionne pas pour autant les méthodes de due diligences des VCs dont l’objectif est simple : revendre leurs assets idéalement en 3 à 5 ans, avec un multiple d’au moins 5x. Pour y parvenir il n’y a pas 45 chemins. Il faut acheter le plus tard possible, pour ne pas griller bêtement sa période d’allocation et pour laisser les fonds non dilutifs de bonne volonté (et la résilience des entrepreneurs), agir pleinement. Et acheter le moins cher possible… Les bases du marché.
Mais attention le VC est toujours pressé… de faire patienter son poulain.
Pourquoi risquer de le voir aller discuter avec d’autres fonds ?
Autant lui demander des informations complémentaires et lui spécifier que « nous sommes très intéressés par son projet » et qu’il faudra venir nous revoir une fois les résultats cliniques connus, une fois le premier contrat signé, une fois le produit enregistré, une fois le marquage CE obtenu, une fois, une fois, une fois. Une fois que le poulain sera au bout de ses finances et au bout de lui-même et que la valo sera la meilleure pour acheter.
Et c’est là que le coureur commence à déchanter. Les haies se relèvent d’un coup. Si les 10 millions nécessaires à un développement confortable du projet seront complexes à trouver si vite, pourquoi ne pas faire un tour intermédiaire, plus facile, avec son entourage ? Avec tous ceux qui, depuis le démarrage de ses études supérieures regardent le coureur comme le génie de la famille, le copain entrepreneur, le surdoué du business ?
Ainsi, et relativement aisément, un premier tour de 300-500KCHF conclus sous forme de convertibles se constitue autour du projet.
Ouf. Les haies redescendent temporairement.
On va pouvoir avancer et rassurer le VC qui se réjouit de suivre un projet voir même de l’aiguiller, sans commencer à griller ses cartouches.
Pas folle la guêpe !

A suivre.