La Suisse, championne des peptides… et championne Ozempic ?

La Suisse, championne des peptides… et championne Ozempic ?

Les nouveaux médicaments GLP-1 comme Ozempic et Mounjaro s’arrachent dans le monde entier, drainant des milliards dans leur sillage. Du côté de la pharma, on sue sang et eau pour suivre le rythme. Car ils appartiennent à une catégorie de molécules jusqu’ici produite au compte-gouttes: les peptides. Or, la Suisse fait figure de leader incontestable sur ce marché resté jusqu’ici dans l’ombre.

Du côté de la production

La demande hors norme est une dimension du problème, mais il y en a une autre, qui tient à l’offre et au savoir-faire industriel. Les analogues de GLP-1 sont des peptides, qui sont plus complexes et plus chers à produire que les petites molécules chimiques ou les autres molécules biologiques comme les anticorps. Restés une niche pharmaceutique jusqu’à il y a peu, ces peptides n’avaient jamais été produits aux échelles requises pour Ozempic et consorts.

Et c’est là que trois fleurons suisses de la chimie des peptides ont une carte maîtresse à jouer.

Face à la pénurie, tant Novo que Lilly investissent massivement. Nous avons vu comment l’entreprise danoise déploie de l’ordre de 8 milliards de francs en cinq ans sur son site historique de Kalundborg au Danemark. S’y ajoutent plus de deux milliards de francs pour doubler la taille de son usine de Chartres (France), 3,5 milliards pour celle de Clayton (Caroline du Nord), ainsi qu’un demi-milliard pour son site chinois. Le rachat du sous-traitant Catalent et de ses nombreuses usines par la fondation Novo Nordisk en février 2024 est aussi à mettre sur cette ardoise, qui atteint dès lors quelque 30 milliards.

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