Il avait été annoncé en mai à l’occasion de notre conférence annuelle de la SATW, la Chine vient de présenter Zuchongzhi‑3, un processeur quantique supraconducteur de 105 qubits capable de réaliser des calculs un quadrillion de fois plus rapides que les superordinateurs classiques les plus avancés. Ce prototype, mis au point par l’Université des Sciences et Technologies de Chine (USTC), dépasse également la machine de Google, Willow, d’un facteur d’un million.
Lors de tests de référence, Zuchongzhi‑3 a accompli en quelques centaines de secondes des opérations qui demanderaient près de six milliards d’années au superordinateur Frontier. Grâce à des innovations dans le couplage et la cohérence des qubits, il atteint une finesse d’exécution inégalée, avec des taux de fidélité proches de 99,9 %.
Au-delà de la performance brute, cette avancée ouvre la voie à des applications concrètes en intelligence artificielle, cryptographie, chimie computationnelle et simulation complexe. Elle conforte aussi la position de la Chine comme acteur central dans la course mondiale au calcul quantique, face aux États-Unis et à l’Europe.