Dans un contexte géopolitique incertain, les marchés mondiaux des IPO montrent une résilience inattendue. Selon le dernier baromètre d’EY, le volume mondial d’émission a bondi de 20 % au premier trimestre 2025, atteignant 29,3 milliards de dollars, malgré une hausse modérée du nombre d’introductions en bourse (+3 %, soit 291 IPO).
Les États-Unis tirent la dynamique, avec une augmentation de 55 % du nombre d’IPO, dont plus de la moitié émanent d’entreprises étrangères. L’Asie affiche un volume en nette hausse (+87 %), même si le nombre d’opérations reste stable. L’Europe, en léger recul sur le plan du volume, parvient néanmoins à placer deux IPO parmi les dix plus importantes du trimestre.
Et la Suisse dans tout cela ?
Elle débute l’année avec une note prometteuse : l’entrée en bourse de Bioversys AG, société
biotechnologique basée à Bâle et issue d’un spin-off de l’ETH, avec un volume
d’émission d’environ 85 millions
de dollars. Une opération modeste au
regard des géants mondiaux, mais significative pour un premier trimestre
historiquement calme sur la place suisse.
Cette activité, aussi ciblée soit-elle, montre que la Suisse reste un terrain d’observation stratégique, où les entreprises testent le marché, ajustent leurs calendriers et préparent le bon moment pour se lancer.
À suivre de près, alors que les tensions géopolitiques, les droits de douane et la pression inflationniste pourraient redistribuer les cartes sur les marchés des capitaux dans les mois à venir.