Les dernières données publiées par l’Office fédéral de la statistique (BfS) sur les investissements en recherche et développement (R&D) dans le secteur privé en 2023 révèlent des tendances surprenantes. Selon le rapport publié le 14 janvier 2025, les dépenses en R&D de la part des entreprises ont augmenté de 3,5 %, atteignant 18 milliards de francs suisses, contre 16,8 milliards en 2021. Contrairement aux tendances habituelles, l’industrie pharmaceutique, longtemps moteur de ces investissements, affiche un recul de 6 %, bien qu’elle représente encore 31 % des dépenses totales de R&D, soit 5,49 milliards CHF.
Ce sont désormais d’autres secteurs qui prennent le relais et affichent la plus forte croissance en matière d’investissements en recherche. Parmi eux, on retrouve les instruments de haute technologie, les entreprises spécifiquement dédiées à la R&D, les machines et d’autres catégories émergentes. De manière notable, l’expansion ne vient pas des grands groupes mais des entreprises de taille intermédiaire, comptant jusqu’à 100 employés, qui semblent aujourd’hui être les véritables moteurs de l’innovation en Suisse.
Autre indicateur clé : le nombre total de personnes employées dans la R&D a progressé de manière significative, passant de 62 100 en 2021 à 68 990 en 2023. Un signal fort qui témoigne de la dynamique du secteur et de l’importance croissante accordée à l’innovation technologique.
Toutefois, certaines zones d’ombre demeurent. Les « entreprises de R&D » représentent un volume significatif de 2,79 milliards CHF, mais leur identité reste à préciser. De même, de nombreux grands groupes se cachent sous la catégorie « Autres » (3,46 milliards CHF), rendant difficile toute analyse précise de leur stratégie d’investissement. Pour accéder au rapport complet et revoir la conférence de presse du 14 janvier 2025, vous pouvez consulter le site suivant
R&D investments are not a matter of quantity of input, but quality of output.
The latter is indeed difficult to assess. Number of jobs and amount of value created are the key indicators
Happy year of the snake !
Dr G. Haour