Et si la clé de l’immunothérapie se trouvait… dans la rigidité des cellules cancéreuses ?

Et si la clé de l’immunothérapie se trouvait… dans la rigidité des cellules cancéreuses ?

Face aux limites actuelles de l’immunothérapie, le Prof. Li Tang (EPFL) propose une approche audacieuse : renforcer mécaniquement les cellules tumorales pour les rendre plus vulnérables aux attaques du système immunitaire.

Cette stratégie novatrice, soutenue par la Fondation Leenaards à hauteur de CHF 700’000, a valu à son équipe l’un des deux Prix scientifiques Leenaards 2025. Elle allie ingénierie biomécanique, biologie et recherche clinique pour surmonter l’un des plus grands défis actuels de la lutte contre le cancer : la résistance aux immunothérapies.

“En ciblant les propriétés mécaniques des cellules cancéreuses et en augmentant leur rigidité, nous facilitons l’adhésion des lymphocytes T et leur capacité à détruire les tumeurs”, explique le Prof. Tang, directeur du Laboratoire de biomatériaux pour l’immuno-ingénierie à l’EPFL.

Jusqu’à présent, la recherche se concentrait surtout sur les mécanismes biochimiques et les médicaments ciblant les « checkpoints » immunitaires. Mais une dimension est restée largement inexplorée : la physique du cancer.

“La plasticité des cellules cancéreuses — leur “souplesse” — agit comme un bouclier invisible contre les lymphocytes T”, souligne la Prof. Camilla Jandus (UNIGE), co-lauréate du prix, aux côtés du Prof. Olivier Michielin (HUG).
“En modifiant cette caractéristique, on ouvre la porte à de nouveaux traitements plus efficaces pour les patients aujourd’hui sans solution.”

Ce projet est emblématique d’une science qui ose sortir des sentiers battus, croiser les disciplines, et imaginer de nouvelles voies pour guérir. Une démarche que la Fondation Leenaards soutient depuis plus de 20 ans avec ses prix scientifiques, au service d’une recherche suisse d’excellence.

En savoir plus sur un des projets lauréats 2025

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