Il s’agit d’une question très technique, mais elle a des conséquences très concrètes : qui développera les médicaments de demain ? Longtemps perçue comme un simple producteur de génériques, la Chine devient un acteur majeur de l’innovation pharmaceutique.
Aujourd’hui, les grands groupes occidentaux comme AstraZeneca ou Merck multiplient les partenariats avec des biotech chinoises. En 2024, près d’un tiers des accords mondiaux de licence concernaient des entreprises chinoises – contre 12 % deux ans plus tôt.
Pourquoi ce basculement ? Car la Chine combine un écosystème de recherche dynamique, des essais cliniques plus rapides et moins coûteux, et une stratégie axée sur les “biobetter” — des versions optimisées de traitements existants. Résultat : des médicaments plus efficaces, à moindre coût, qui intéressent de plus en plus les Big Pharma.
Mais derrière ces collaborations se dessine une ambition plus vaste : certaines biotech chinoises visent désormais l’indépendance commerciale globale. L’avenir dira si elles réussiront à imposer leurs marques dans un marché mondial complexe.
Une chose est sûre : le centre de gravité de la pharmacie mondiale est en train de se déplacer. Et cela pourrait bien bouleverser les règles du jeu pour la décennie à venir.