…encore un Editorial 😊 : Merci, M. Navratil, de sonner la fin de la récréation

…encore un Editorial 😊 : Merci, M. Navratil, de sonner la fin de la récréation

Et si nous empruntions tous ce même chemin ? Non pas celui d’une rigueur aveugle ou d’un retour à un productivisme sans âme, mais celui du sens retrouvé dans la performance. Depuis trop longtemps, nous avons opposé travail et vie, comme si l’un devait nécessairement épuiser l’autre. Nous avons glorifié l’équilibre life/work, au point d’en oublier que le travail n’est pas une peine à compenser, mais une voie de valorisation, de contribution, d’accomplissement.

La réussite collective ne se construit pas sur le confort, mais sur l’engagement. La performance, lorsqu’elle s’ancre dans le sens, devient un moteur d’épanouissement, pas une contrainte. Ce que les grandes entreprises redécouvrent aujourd’hui, parfois dans la douleur, vaut aussi pour nos institutions publiques : la Suisse doit retrouver le goût de la performance, sans renier sa culture du bien-être, mais en la replaçant à sa juste place — celle d’une conséquence, et non d’un objectif.

Nous avons tout pour réussir : la stabilité, la compétence, l’innovation, la confiance. Mais ce capital ne se préserve pas par la seule prudence. Il faut de l’ambition, de la foi dans nos forces, et le courage d’exiger de chacun, y compris de nos institutions, la même exigence que celle que nous louons dans nos entreprises.

Car un pays n’avance pas en se reposant sur son équilibre, mais en cherchant sans cesse à faire mieux, à se dépasser, à créer de la valeur et du sens. La performance n’est pas l’ennemie du bien-être ; elle en est le ferment. C’est lorsqu’on croit à ce que l’on fait, lorsqu’on se sent utile et reconnu, que l’on se sent véritablement vivant.

La Suisse doit viser haut !

Pas pour paraître plus forte, mais pour rester fidèle à ce qu’elle a toujours été : un pays qui transforme le travail en valeur, et la valeur en confiance.

En savoir plus

Leave a reply