Encore ce matin, j’entendais que les combats avaient fait 900 morts en RDC. On parle de destruction, de mutilations, de vies broyées dans l’indifférence du monde. L’ONU, à nouveau impuissante, selon son propre Bureau des affaires humanitaires. Impuissante en Ukraine, impuissante en Palestine, impuissante en Afghanistan… Impuissante, toujours impuissante. Comme un murmure devenu un refrain, une résignation collective face aux tragédies qui s’empilent.
Dans un tout autre registre, les États-Unis s’imposent, l’Asie résiste, et l’Europe… L’Europe débat des bouchons de bouteille qui doivent rester attachés aux bouteilles. Ce n’est pas une caricature, c’est une réalité. Une métaphore brutale d’un continent englué dans des détails pendant que l’Histoire s’écrit ailleurs.
Mais au fond, cette question ne touche pas seulement les institutions internationales ou les équilibres géopolitiques. Elle s’impose à nous tous, dans chaque défi que nous affrontons : à partir de quand la réforme ne suffit plus ? À quel moment faut-il accepter qu’un édifice est trop fragilisé pour être consolidé, que des compromis perpétuels ne mènent qu’à l’immobilisme, qu’il est temps de tout reprendre à zéro ?
Je n’ai jamais été un adepte du grand effondrement. J’ai toujours cru qu’avec de la raison, des acteurs de bonne volonté pouvaient faire évoluer les choses. Mais quand je regarde nos institutions, leur incapacité à se projeter, à s’imposer, à répondre aux défis fondamentaux… je doute. Peut-on encore réformer ce qui refuse de bouger ? Sommes-nous condamnés à colmater les brèches sans jamais reconstruire les fondations ?
Il arrive un moment où la seule véritable audace est d’accepter que certaines structures sont obsolètes. Reste à savoir si nous aurons le courage de les déconstruire avant qu’elles ne s’effondrent d’elles-mêmes. Ce qui vaut pour les institutions vaut aussi, malheureusement, pour les sociétés. Lorsqu’elles s’enlisent dans l’illusion du statu quo, refusant de voir ce qui vacille sous leurs pieds, elles finissent toujours par être emportées par le poids de leurs propres inerties.
Un peu sévère sur l’Europe. Cette calamiteuse situation est, en grande partie, due à ces très chèrs électeurs, égotistes, myopes et gèignards, mal éduqués par leurs dirigeants !
Quant à l’ignoble Ubu Trump, on peut se demander: quand va-t-il “fall on his own sword” ? Peut être assez vite
Shalom !
Georges Haour
Je vais faire mes commentaires point par point.
La guère dans l’est de la RDC est principalement causée par le lutte pour le contrôle des minerais qui servent, entre autres, à produire des millions de téléphones portables qui sont indispensables pour échanger entre amis des vidéos de chats qui tombent de l’armoire.
Effectivement, ce n’est pas raisonnable.
Les Etats-Unis d’Amérique cherchent à imposer leur point de vue et leurs façons de faire sur toute la planète, ce n’est malheureusement pas nouveau. Une façon de résister à cela est de participer à la construction européenne pour créer enfin un contrepoids efficace. Ce n’est pas en dénigrant l’Union Européenne que les choses iront mieux. Il est préférable de participer pour qu’elle s’améliore.
De manière générale, si un édifice est fragilisé et semble difficile à réparé, il faudra certes le détruire un jour. Mais n’oubliez pas que nous vivons à l’intérieur! Il faut donc commencer par construire le nouvel édifice et déménager avant de détruire l’ancien!
Avec de la bonne volonté, on peut faire bouger les choses. C’est souvent désespérément lent mais il ne faut pas baisser les bras. Ce n’est pas en laissant tout tomber que ça ira mieux.
Et vous voudriez ajouter de l’anarchie dans ce désordre en supprimant les rares institutions qui tentent de maintenir un semblant de cohérence et de savoir vivre!
Il faut au contraire les soutenir bien plus puissamment qu’actuellement! Et soutenir également toutes les personnes et organisations qui oeuvrent pour le bien commun de l’humanité et de cette planète.
Les adultes actuels ont la charge de préparer un avenir où les enfants actuels pourront vivre, de même que leurs descendants.