Il y a des gens qui blessent avec un sourire aux lèvres, presque avec douceur. Leur arme favorite ? La remarque acérée, le trait bien placé, lâché comme par inadvertance… suivi d’un tranquille « ne vous remettez pas en question ».
Ah, cette phrase là. Délicieuse d’hypocrisie. Elle arrive toujours après le coup, comme un mouchoir propre tendu à celui qu’on vient de pousser dans la boue.
Ils savent ce qu’ils font. Ils appuient là où ça fait mal, puis déguisent leur cruauté en sollicitude. Ce n’est pas une attaque, voyons. Juste un “retour”, un “point de vue”, un “partage”. Et s’il vous atteint, c’est que vous êtes trop sensible. L’ultime perversion : vous faire douter de vous, tout en prétendant vous épargner.
Mais qu’on ne s’y trompe pas. Ce plaisir de faire mal sans en assumer la morsure est une jouissance froide, destructrice, une manière de se hisser sur les ruines de l’autre. Ce n’est pas du franc-parler, ce n’est pas de la lucidité. C’est de la petitesse assumée, qui se pare des atours de la vérité.
Car blesser gratuitement, tout en prétendant aider, n’est pas une marque de finesse — c’est un aveu de médiocrité. C’est le signe d’une âme trop étroite pour contenir un peu d’empathie, trop vaniteuse pour envisager le silence comme une option.
Alors non, surtout ne vous remettez pas en question. Remettez-les, eux, à leur juste place. Celle des gens qui, faute de grandeur, choisissent la blessure comme miroir d’eux-mêmes.
Et vous ? Marchez, avancez, foncez.
Ne laissez jamais ceux qui rampent décider de votre trajectoire.
Votre lumière les dérange — c’est bien la preuve qu’elle éclaire.