Echec du traitement ultraprécoce des nouveaux-nés séropositifs

Echec du traitement ultraprécoce des nouveaux-nés séropositifs

En mars 2013, une équipe de chercheurs américains avaient annoncé la première guérison « fonctionnelle » d’un bébé né porteur d’une infection par le virus du sida (VIH), transmis par sa mère. Hélas, ces mêmes chercheurs ont annoncé jeudi 10 juillet que le virus était réapparu chez la fillette, aujourd’hui âgée de 4 ans, malgré un intense traitement aux antirétroviraux.
Elle avait commencé à être traitée moins de trente heures après sa naissance dans l’Etat du Mississippi, beaucoup plus tôt que ce qui est normalement fait pour les nouveaux-nés à haut risque d’être contaminés. Elle avait ensuite suivi un traitement jusqu’à ses 18 mois, âge à partir duquel sa mère a cessé de l’amener à l’hôpital pendant dix mois et durant lesquels elle n’avait eu aucun traitement. Aucun des tests sanguins effectués ensuite n’avait détecté la présence du VIH.

Mais un test de routine, au début du mois de juillet, a révélé que la fillette avait des niveaux détectables du VIH dans le sang, associés à une quantité moindre de lymphocytes et à la présence d’anticorps qui prouvent que le VIH a fait sa réapparition. « C’est bien évidemment un rebondissement très décevant pour l’enfant, les médecins impliqués dans son traitement et les chercheurs spécialisés dans le VIH/sida », a regretté Anthony Fauci, directeur de l’Institut national de l’allergie et des maladies infectieuses (NIAID). Selon lui, la petite fille, dont l’identité n’a pas été révélée, est de nouveau soumise à des antirétroviraux et se porte bien.

« Le cas de cet enfant du Mississippi montre que le traitement précoce aux antirétroviraux n’a pas complètement éradiqué le réservoir de cellules touchées par le VIH. Mais il pourrait avoir considérablement limité son développement et permis d’éviter qu’elle prenne des antirétroviraux pendant une longue période. »
Les chercheurs vont maintenant tenter de comprendre comment la petite fille a pu connaître une rémission, puis la réapparition du VIH dans son corps, selon lui. Son cas avait été abordé en détails dans la revue scientifique New England Journal of Medicine l’an dernier.

Plus

Leave a reply