Des implants oculaires donnent espoir aux non-voyants

Des implants oculaires donnent espoir aux non-voyants

Des lunettes teintées sur le nez, Jean évite avec succès les deux plots dressés sur son passage tandis que Claude tente de distinguer les nuances de couleur sur un écran. Les deux hommes, atteints de cécité, font partie des premiers en France à porter des implants rétiniens.

A l’Institut de la vision à Paris, ils présentent ce jour-là le fonctionnement des rétines artificielles à la ministre de la Santé, Marisol Touraine.

Atteints de rétinopathie pigmentaire, une maladie héréditaire provoquant une perte progressive de la vision, Jean, 72 ans et Claude, 60 ans, portent une prothèse supposée leur rendre partiellement la vue. Une avancée médicale susceptible de concerner des milliers de Français touchés par cette maladie.

Opéré de la rétine il y a deux ans, Jean se souvient encore de la première fois qu’il a porté ses lunettes. «C’était phénoménal, je n’avais pas vu depuis 20 ans et puis d’un seul coup, vous avez tout ça. Je leur ai dit (aux médecins, ndlr): “C’est un vrai feu d’artifice”. Le feu d’artifice, ce sont des flashs qui lui permettent de percevoir des formes, des mouvements et des contrastes.

Pour percevoir les informations visuelles, le patient porte une paire de lunettes équipée d’une caméra miniature et d’un boîtier électronique portatif qui transmet les données captées par la caméra à l’implant oculaire.

L’implant, greffé sur la rétine, va «transformer» les informations visuelles en «stimulations électriques» envoyées au cerveau, explique Serge Picaud, directeur de recherche à l’Institut de la vision.

Le patient pourra percevoir «au mieux 50 ou 60 pixels» en noir, blanc ou gris qui l’aideront à mieux s’orienter, mais pas de couleurs, avance-t-il…

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