Les chercheurs ont identifié un mécanisme grâce auquel certains globules blancs régulent la toxicité de protéines endogènes jouant un rôle dans le système immunitaire. Les scientifiques se sont penchés sur les granulocytes éosinophiles, des cellules sanguines produites en temps normal en quantité limitée dans la moelle osseuse, mais en plus grand nombre en cas d’allergie. Elles possèdent alors une durée de vie supérieure et leur concentration dans le sang et les organes concernés (poumons, peau, tube digestif) augmente.
L’activation de ces cellules est dangereuse, car elles libèrent des protéines toxiques, a indiqué ce jeudi 26 février 2015 l’Université de Berne dans un communiqué. Or une équipe internationale de chercheurs dirigée par Hans-Uwe Simon, de l’Institut de pharmacologie, a identifié le mécanisme permettant aux cellules éosinophiles de réguler la toxicité des protéines en forme de granules qu’elles hébergent.
«Les cellules sont capables de conserver cette protéine dans un état non toxique en formant des cristaux», explique le Pr Simon, cité dans le communiqué. Ce n’est que lorsqu’elle est libérée qu’elle devient toxique à la suite d’une interaction entre molécules.
Les chercheurs ont également observé la formation d’agrégats de protéines, des plaques, comme par exemple dans la maladie d’Alzheimer, qui ont pour effet de limiter la toxicité de cette «Major basic protein», empêchant ainsi des dommages majeurs aux organes. Ces travaux, publiés dans la revue «Molecular Cell», livrent de nouvelles pistes dans la lutte contre des maladies comme l’asthme ou la leucémie.