La vie en groupe comporte un risque majeur: celui d’être exposé à des pathogènes contagieux. Afin de parer à ce danger, différentes stratégies ont évolué chez les espèces sociales. Dans le cas des rongeurs, des signaux olfactifs spécifiques émis par les individus malades induisent un comportement d’évitement chez leurs congénères. Le groupe d’Ivan Rodriguez, professeur à la Faculté des sciences de l’Université de Genève (UNIGE), lève le voile sur les mécanismes neuronaux présidant à ce comportement, dans une étude parue dans la revue Current Biology. Les chercheurs ont découvert que le système voméronasal, spécialisé dans la détection des phéromones, relève les indices de maladies et joue un rôle-clé dans la réponse d’évitement de la souris. Ces résultats mettent ainsi au jour une nouvelle fonction de ce système neuronal.
