Un espoir pour la thérapie génique

Le nouvel outil d’ingénierie des génomes CRISPR-Cas9 suscite de sérieux espoirs pour améliorer l’efficacité et l’innocuité de la thérapie génique. Mais le bien-fondé de ses promesses doit encore être vérifié. « En matière de thérapie génique, l’approche classique consiste à ajouter une copie fonctionnelle du gène déficient dans le génome », rappelle le professeur Alain Fischer dans un éditorial publié le 29 mai dans la revue Nature. Mais avec cette approche, on ne contrôle pas l’endroit où s’insère le gène ajouté : on ne restaure pas un contrôle physiologique de ce gène.

« Une stratégie différente [comme CRISPR-Cas9] se fonde sur la réparation ciblée du gène défectueux, offrant une alternative séduisante », poursuit Alain Fischer, qui dirige l’Institut Imagine consacré aux maladies génétiques, à l’hôpital Necker. L’intérêt ? Le gène défectueux est alors remplacé par un gène sain, en lieu et place de son site d’insertion habituel dans le génome.

Le 29 mai, Nature publiait un article montrant le potentiel d’une telle stratégie. Une équipe italienne (Pietro Genovese et al.) est parvenue à corriger spécifiquement, dans des cellules humaines in vitro, le défaut génétique responsable d’un déficit immunitaire sévère (le « DICS-X »). Cela, dans un nombre sans doute suffisant de cellules souches du sang pour envisager une application clinique chez l’homme.

Plus

Leave a reply