Quand l’alimentation devient un allié de l’immunothérapie : le rôle inattendu des légumes dans la lutte contre le cancer

Quand l’alimentation devient un allié de l’immunothérapie : le rôle inattendu des légumes dans la lutte contre le cancer

Une étude récente montre que des composés présents naturellement dans certains légumes — notamment ceux de la famille des crucifères (choux, brocolis…) — peuvent jouer un rôle-clé dans l’efficacité des traitements contre le cancer par immunothérapie. Les chercheurs ont mis en évidence que les ligands issus de l’alimentation, activant le récepteur Aryl hydrocarbon receptor (AhR), sont nécessaires pour que les thérapies anti-PD1 fonctionnent de manière optimale chez la souris. Plus précisément, l’étude montre qu’en absence de ces ligands — par exemple chez des animaux nourris avec un régime appauvri en indoles — l’efficacité du traitement chute nettement.

Le rôle d’AhR s’avère déterminant dans les lymphocytes T CD8 : l’activation via des composés alimentaires permet à ces cellules immunitaires, souvent épuisées par la tumeur, de se « réactiver » et d’attaquer efficacement les cellules cancéreuses lorsque l’immunothérapie est administrée. En revanche, l’activation d’AhR dans les cellules NK ou myéloïdes ne semble pas jouer un rôle significatif dans ce contexte.

En d’autres termes, ce travail suggère que ce que nous mangeons pourrait influencer directement la réponse à des traitements anticancéreux — ouvrant la possibilité d’optimiser les protocoles thérapeutiques en combinant médication et régime alimentaire. Si ces résultats sont confirmés chez l’humain, cela pourrait représenter un changement de paradigme : l’alimentation deviendrait un levier important pour maximiser l’efficacité des immunothérapies.

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