Une thérapie par mRNA restaure la production de spermatozoïdes dans un modèle d’azoospermie — un pas majeur pour traiter l’infertilité masculine génétique

Une thérapie par mRNA restaure la production de spermatozoïdes dans un modèle d’azoospermie — un pas majeur pour traiter l’infertilité masculine génétique

Une équipe internationale a démontré qu’il est possible de restaurer la spermatogenèse dans un modèle murin d’azoospermie non obstructive (NOA) grâce à une approche innovante fondée sur la délivrance d’ARNm dans les testicules via des nanoparticules lipidiques (LNP). Cette avancée ouvre une voie thérapeutique entièrement nouvelle pour les hommes souffrant d’infertilité d’origine génétique — un domaine où aucun traitement curatif n’existe aujourd’hui.

Au cœur de l’étude, des souris dépourvues du gène Pdha2, indispensable à la méiose, et qui présentent un arrêt complet de la spermatogenèse. En introduisant dans les testicules un ARNm codant pour Pdha2 et régulé pour s’exprimer préférentiellement dans les cellules germinales, les chercheurs ont observé une reprise progressive du processus : apparition de spermatides rondes au bout de deux semaines et de spermatozoïdes matures après trois semaines.

Les chercheurs sont ensuite allés plus loin : ils ont utilisé les spermatozoïdes restaurés pour pratiquer une injection intracytoplasmique (ICSI). L’opération a permis d’obtenir 26 souriceaux viables sur 117 embryons transférés. Les analyses génétiques menées ensuite montrent l’absence de mutations ou d’intégration de l’ARNm dans le génome, confirmant la sécurité de la méthode.

L’intérêt de cette approche repose sur les avantages uniques des LNP : entièrement synthétiques, elles évitent les risques d’intégration génétique associés aux vecteurs viraux et permettent une expression transitoire, limitant les effets hors cible.

En résumé, cette étude constitue une preuve de concept solide pour une thérapie génique temporaire par ARNm, capable de restaurer la spermatogenèse et de produire une descendance saine dans un modèle d’azoospermie génétique. Si elle se confirme chez l’humain, cette approche pourrait transformer la prise en charge de milliers de patients pour lesquels aucune solution thérapeutique n’existe aujourd’hui.

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