Un article paru dans Le Monde le 4 novembre 2025 signale que certaines intelligences artificielles (IA) dépassent désormais les médecins dans l’exercice du diagnostic différentiel, une étape critique où le praticien énumère et hiérarchise les causes possibles d’un symptôme.
Les algorithmes d’IA analysent des masses de données cliniques, biologiques et d’imagerie pour proposer rapidement un panel de diagnostics priorisés, souvent avec plus de précision que l’humain, notamment dans des cas complexes. Ces systèmes sont utilisés dans des spécialités telles que la dermatologie, l’ophtalmologie ou la radiologie, où ils exploitent des bases de données vastes pour repérer des signes invisibles à l’œil nu.
Cependant, le déploiement de ces outils soulève d’importantes questions : leur intégration dans les protocoles médicaux reste difficile, la traçabilité des « raisons » de leurs décisions est limitée (souvent qualifiée de « boîte noire »), et les médecins se retrouvent à devoir arbitrer les recommandations algorithmiques sans toujours comprendre leur fondement.
En conclusion, si l’IA promet de transformer la médecine en renforçant la précision diagnostique et l’efficacité, son adoption à grande échelle dépendra de la formation des professionnels, de l’élaboration de cadres réglementaires adaptés et d’une collaboration étroite entre l’humain et la machine.