Quand Takeda tourne la page, que nous dit l’avenir de la thérapie cellulaire?

Quand Takeda tourne la page, que nous dit l’avenir de la thérapie cellulaire?

395 millions de dollars effacés en un jour.
C’est le prix du retrait de Takeda du champ des thérapies cellulaires.
Un choix brutal, presque symbolique : celui d’un géant qui recule là où beaucoup voyaient l’avenir de la médecine.

Alors, faut-il y voir un aveu d’échec ? Ou au contraire, un signal que quelque chose doit profondément changer ?

La science, elle, fonctionne. Les bénéfices pour les patients sont réels, parfois spectaculaires. Mais la logistique, la complexité, les coûts — tout cela freine l’industrialisation. Et c’est là que le bât blesse : nous continuons à penser ces thérapies avec les schémas d’hier, en espérant qu’elles s’adapteront aux modèles de production du XXIe siècle.

Mais comment faire entrer une médecine personnalisée, unique pour chaque patient, dans un modèle conçu pour produire à la chaîne ? Comment penser « grande échelle » quand chaque traitement doit être préparé à la demande, au bon endroit, au bon moment ? Elles manquent d’un modèle industriel, d’une infrastructure repensée, d’un nouvel imaginaire de production. C’est le même défi que l’automobile a connu il y a quarante ans : les voitures électriques étaient trop chères, trop risquées, trop lentes à produire. Jusqu’à ce qu’une poignée d’entrepreneurs décident de reprendre la main — et qu’un certain Elon Musk invente Tesla.

Comme le disait Peter Drucker, « Le plus grand danger en temps de turbulence n’est pas la turbulence, mais d’agir avec la logique d’hier. » Alors, posons-nous la vraie question : Sommes-nous prêts à faire la même chose pour la santé ? À sortir des modèles établis, à bâtir des écosystèmes entiers autour de ces nouvelles approches ? À investir non seulement dans des laboratoires, mais dans les infrastructures, les flux, les réseaux qui rendront cette médecine viable à grande échelle ?

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