Chaque année, des milliers de personnes subissent un infarctus ou un AVC sans présenter de facteur de risque identifiable. Ce phénomène, qui concerne particulièrement les femmes, complique la prévention et le dépistage des maladies cardiovasculaires.
Une étude dirigée par le Dr Paul Ridker de l’Institut cardiaque et vasculaire du Mass General Brigham (Boston), récemment publiée dans The European Heart Journal (août 2025), propose une solution prometteuse : le dosage de la protéine C-réactive ultrasensible (hs-CRP), un marqueur de l’inflammation.
Les résultats montrent que les femmes ayant un taux de hs-CRP supérieur à 3 mg/L présentent un risque accru de 77 % d’infarctus du myocarde et de 39 % d’accident vasculaire cérébral, même en l’absence d’autres facteurs de risque traditionnels.
Ce test simple pourrait donc devenir un outil clé de prévention, permettant d’identifier dès la quarantaine une population à risque encore invisible aux outils classiques. À terme, cela pourrait ouvrir la voie à des traitements préventifs plus ciblés, en particulier chez les femmes.