Depuis 25 ans, le programme SuperAging de l’Université Northwestern étudie un groupe rare de personnes âgées de plus de 80 ans capables de conserver une mémoire aussi performante que celle de personnes trente à quarante ans plus jeunes. Les analyses montrent que leur cerveau ne vieillit pas au même rythme : ils présentent un volume cortical remarquablement bien préservé, et même une épaisseur supérieure dans le cingulate antérieur, une zone impliquée dans l’attention et la mémoire.
Sur le plan cellulaire, les chercheurs observent moins de dépôts liés à la maladie d’Alzheimer, des neurones entorhinaliens plus volumineux et mieux connectés, ainsi qu’une activité microgliale réduite, signes d’une protection particulière contre l’inflammation cérébrale. De plus, ces “superagers” possèdent une densité élevée de neurones de von Economo, liés aux compétences sociales et émotionnelles.
Au-delà de la biologie, un autre trait ressort : tous se distinguent par une grande sociabilité. Cette caractéristique suggère que les interactions sociales, combinées à des facteurs neurologiques uniques, pourraient jouer un rôle clé dans le maintien d’une mémoire exceptionnelle au grand âge.