Dans nos sociétés occidentales, nous assistons avec inquiétude à une érosion progressive de la confiance envers la communauté scientifique. Ce recul, alimenté par les crises successives, la polarisation idéologique et la prolifération de fausses informations, affaiblit notre capacité collective à agir face aux grands défis – qu’il s’agisse du climat, de la santé publique ou de l’intelligence artificielle.
Cette perte de confiance est bien plus qu’un enjeu académique : c’est une menace économique et sociale. Car la confiance dans les scientifiques est un “free lunch” économique — elle facilite l’adoption des technologies, l’implémentation des politiques publiques et l’engagement citoyen dans des trajectoires durables.
À l’inverse, l’Inde se distingue aujourd’hui comme le pays où la confiance dans les scientifiques est la plus élevée au monde. C’est un signal fort. Un avantage comparatif. Un catalyseur puissant pour construire une société fondée sur la science, à même de diffuser rapidement les innovations – de l’IA aux vaccins, en passant par les véhicules climato-compatibles.
Dans un monde où la vitesse de diffusion technologique devient le nouveau critère de compétitivité des nations, cette posture de confiance constitue un levier stratégique. C’est une promesse pour l’Inde, qui pourrait dépasser la Chine comme l’Occident sur ce terrain, à condition de préserver et renforcer ce lien fondamental entre science et société.



Pour inspirer confiance, la science se doit d’être humble, et de savoir se remettre en question.
Or c’est tout l’inverse qui s’est produit, par exemple pendant le COVID.
Les experts(?) qui ont été choisi pour parler dans nos médias nous ont affirmés qu’il fallait éradiquer le sars-cov-2, qu’il serait impossible de “vivre avec” – or il est devenu endémique, un coronavirus parmi d’autres. On nous a aussi affirmé que la vaccination des jeunes était nécessaire pour protéger de la transmission, ou que le vaccin était plus efficace pour ceci que l’immunité résultant d’une infection, ce qui s’est avéré fallacieux.
Admettons qu’il faille accepter que l’erreur est humaine, ou que ces messages étaient nécessaires ou au moins utiles à un moment donné. Mais pourquoi alors ne pas en parler ouvertement et publiquement?
La science ayant ainsi été ternie et dévoyée publiquement, bien sûr qu’elle n’inspire plus confiance. Les responsables en sont nos médias et nos politiques.