C’est un signal fort – et un tournant attendu : UBS et Swisscom lancent ensemble la fondation Deep Tech Nation Switzerland, avec un objectif clair et assumé : faire de la Suisse un leader mondial de la Deep Tech, non seulement en recherche, mais en valorisation, en industrialisation, en croissance.
Car aujourd’hui, le constat est sans appel : notre pays regorge d’idées brillantes, de chercheurs de haut niveau, d’institutions d’excellence. Mais lorsque vient le moment de transformer cette richesse scientifique en solutions concrètes, visibles, exportables, le financement ne suit pas. Les start-up suisses deep tech captent encore trop peu de capital-risque, surtout comparé à des écosystèmes comme Israël ou la Suède.
La fondation vise à mobiliser 50 milliards de francs suisses sur dix ans, avec l’ambition de créer jusqu’à 100 000 emplois directs et indirects. Ce n’est pas un vœu pieux : c’est un plan structuré, avec la mise en place d’un Venture Hub national, d’une “Unicorn Factory”, et d’une plateforme de visibilité internationale pour l’innovation suisse.
L’initiative dépasse le simple soutien financier. Il s’agit d’un changement de culture : créer un cadre où la prise de risque est rendue possible, où les grandes idées ne sont pas abandonnées en laboratoire faute de capital, où la Suisse assume enfin son rôle de nation entrepreneuriale scientifique.
Autour de la table, des acteurs engagés : UBS, Swisscom, Stadler Rail, Rolex, Vaudoise, SIX, SICPA, Swiss, l’Université de Zurich, pour ne citer qu’eux. Une coalition puissante, qui entend bâtir un écosystème deep tech robuste, tourné vers les grands défis sociétaux et environnementaux.
Cette fondation n’est pas seulement une réponse – c’est une affirmation stratégique. La Suisse ne se contente plus d’inventer, elle entend aussi transformer, produire, diffuser.
Il était temps.