Où en est vraiment la quête du sang artificiel ?

Où en est vraiment la quête du sang artificiel ?

Plus d’une dizaine de laboratoires à travers le monde travaillent activement au développement de substituts sanguins universels, souvent désignés comme le « sang artificiel ». Ces recherches explorent principalement deux axes :

  • Les perfluorocarbures (PFC), émulsions chimiques capables de transporter l’oxygène dissous, mais leur utilisation reste en suspens en raison de préoccupations liées à la sécurité.
  • Les transporteurs d’oxygène à base d’hémoglobine (HBOC), fabriqués à partir de sang animal ou de synthèse génétique. Plusieurs produits, comme Hémopure, ont été évalués, sans jamais obtenir d’autorisation solide à cause de risques cardiovasculaires majeurs.

Parallèlement, la culture in vitro de globules rouges à partir de cellules souches progresse : dès 2011, des équipes françaises ont réussi à obtenir des globules rouge autologues chez l’homme. Cependant, leur production industrielle à grande échelle reste encore hors de portée.

Plus récemment, des nanoparticules de silice capables de transporter l’oxygène ont été développées, mais se trouvent encore à un stade préclinique. En résumé, malgré des avancées prometteuses, aucun substitut sanguin n’a encore répondu à tous les critères nécessaires : innocuité, durabilité, capacité d’oxygénation efficace et production rentable restent des défis. Le sang artificiel demeure donc une promesse encore lointaine.

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