Une femme d’origine guadeloupéenne, résidant à Paris, a été identifiée comme la seule porteuse connue du groupe sanguin récemment baptisé « Gwada négatif », annoncée le 21 juin 2025 par l’Établissement Français du Sang.
L’anomalie a été détectée dès 2011, lors d’un test préopératoire ayant révélé un anticorps inconnu. Ce n’est qu’en 2019, grâce au séquençage ADN à haut débit, qu’une mutation génétique particulière a été mise en évidence. Cette découverte a conduit à la reconnaissance, début juin à Milan, d’un tout nouveau système sanguin appelé Pigz, portant le nombre total à 48 systèmes identifiés.
La patiente, aujourd’hui sexagénaire, est pour l’instant la seule personne compatible avec ce groupe. Ses parents étaient chacun porteurs du gène (un allèle), mais seuls deux exemplaires confèrent ce groupe sanguin particulier ; ses frères et sœurs, étant porteurs d’un seul allèle, ne possèdent pas ce groupe.
Cette identification ouvre la voie à un protocole spécifique pour repérer d’autres donneurs, en particulier en Guadeloupe. Cette avancée est essentielle, puisque les sangs rares comme le « Gwada négatif » représentent un défi médical, car il n’existe aucun donneur compatible détecté ailleurs, rendant les transfusions potentiellement risquées.
Elle souligne également l’importance d’étendre les recherches sur les donneurs issus de milieux divers, afin de renforcer la sécurité transfusionnelle et d’enrichir notre compréhension de la diversité génétique des groupes sanguins.