Les 12 et 13 juin 2025, une conférence internationale organisée à Paris a ouvert un chantier éthique inédit : encadrer les recherches visant à fabriquer des organismes dits « miroirs », dont toutes les molécules biologiques auraient une chiralité inversée par rapport au vivant naturel. De telles bactéries, entièrement “en miroir” d’Escherichia coli, pourraient théoriquement échapper aux défenses immunitaires et se propager sans contrôle.
Chercheurs du John Craig Venter Institute, du CNRS, de l’Inserm et d’agences de biosécurité ont lancé un groupe de travail pour élaborer lignes directrices, scénarios de risques et mécanismes de gouvernance. Objectif : anticiper les usages civils ou militaires d’une biologie de synthèse capable de donner naissance à des formes de vie inconnues sur Terre, et prévenir une course à l’innovation sans garde-fous.
Les participants souhaitent publier dès 2026 un premier cadre de bonnes pratiques, assorti de recommandations pour les financeurs publics et privés, afin de concilier avancées scientifiques et sécurité globale.