L’intelligence artificielle (IA) transforme le paysage des soins de santé, offrant des opportunités sans précédent pour améliorer le diagnostic, optimiser les traitements et renforcer la prévention. Pourtant, son adoption à grande échelle soulève des questions fondamentales en matière d’éthique, de gouvernance et de transparence. Afin de garantir une intégration de l’IA dans le domaine médical respectant les plus hauts standards éthiques, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) vient d’annoncer la création d’un centre collaborateur sur l’IA pour la gouvernance sanitaire.
Désigné pour jouer ce rôle stratégique, le Centre d’éthique numérique de la Delft University of Technology (Pays-Bas) est reconnu pour son expertise de longue date en matière d’innovation responsable. Depuis plus de deux décennies, il mène des recherches pionnières sur l’éthique appliquée aux technologies numériques et leur impact sur la société. Son partenariat avec l’OMS, déjà marqué par l’organisation de consultations internationales, d’ateliers et de formations, se renforce aujourd’hui avec cette nouvelle mission d’envergure.
Ce centre collaborateur jouera un rôle clé dans le développement d’une IA au service de la santé publique, en veillant à ce que ses avancées technologiques soient utilisées de manière équitable, sécurisée et conforme aux principes éthiques les plus exigeants. Il apportera un soutien concret à l’OMS en contribuant à l’élaboration des politiques et orientations normatives, tout en favorisant le partage des connaissances à travers des programmes de formation et des échanges d’expertise à l’échelle internationale.
Pour l’OMS, cet engagement traduit une volonté forte d’accompagner les États Membres dans l’adoption d’une IA qui inspire confiance et transparence. Il ne s’agit pas seulement de favoriser l’innovation, mais aussi d’assurer que ces avancées profitent à toutes les populations, sans creuser les inégalités d’accès aux soins.