La menace des “bactéries miroir” : un avertissement des scientifiques
Près de 40 scientifiques de renom ont cosigné un article dans la revue Science pour alerter contre la création de “bactéries miroir”, une forme de vie qui pourrait émerger d’ici une décennie. Ces bactéries, conçues à partir de molécules et de protéines “miroirs”, ne peuvent pas interagir avec celles de notre monde naturel, rendant leur contrôle difficile. Bien que les molécules miroir aient des applications prometteuses, notamment en médecine, les chercheurs mettent en garde contre les risques d’une vie miroir. L’inquiétude réside dans la création d’organismes vivants qui, une fois libérés dans l’environnement, pourraient être incontrôlables. Ces organismes ne seraient pas reconnus par notre système immunitaire, risquant des conséquences graves. Les scientifiques appellent à la prudence et à une réflexion avant d’engager des recherches sur ce sujet potentiellement dangereux. Bien que la création de telles formes de vie ne soit pas imminente, les chercheurs estiment que le débat sur cette technologie doit commencer dès maintenant.
Qu’est-ce qu’une bactérie miroir? et à quoi cela sert?
Une “bactérie miroir” est une forme de vie créée à partir de molécules et de protéines qui suivent une symétrie inverse de celles des organismes vivants naturels. Les molécules miroir ne peuvent pas interagir avec les molécules de la nature, ce qui les rend uniques et difficiles à contrôler. Les chercheurs tentent de recréer ces formes de vie dans le but d’explorer des concepts fondamentaux de la biologie, comme la symétrie des molécules, et de créer de nouvelles molécules thérapeutiques ou industrielles. Par exemple, des protéines miroir pourraient être utilisées pour des médicaments plus résistants ou dans des domaines comme la parfumerie. Cependant, la création de bactéries miroirs vivantes soulève des préoccupations, car elles pourraient échapper à notre système immunitaire et causer des risques inconnus pour la santé humaine et l’environnement. Les scientifiques mettent donc en garde contre les dangers potentiels de telles recherches.