Jacques Servier, fondateur du groupe pharmaceutique Servier, est mort

Jacques Servier, fondateur du groupe pharmaceutique Servier, est mort

Jacques Servier naquit le 9 février 1922 à Vatan (Indre), dans une famille auvergnate « race sobre et dure au travail », disait-il lui-même. La famille s’établit à Orléans, où le jeune Servier grandit. Sa mère est institutrice, son père est pharmacien, « dans l’illusion que notre métier lui offrirait plus de liberté que le sien », apprécie le fils, qui le suit néanmoins dans cette voie. « C’est la magie du médicament qui m’attirait avant tout », expliquait-il.

Jacques Servier, a 31 ans lorsqu’il crée le laboratoire portant son nom. Ce diplômé de pharmacie et de médecine, qui se décrivait comme « timide », fonde son entreprise à partir d’une petite société de neuf employés fabriquant du sirop, sise à Orléans (Loiret), achetée en 1954 « pour trois fois rien, car elle n’avait aucune valeur marchande ».
Deux ans plus tard, il crée une première unité de production non loin, à Fleury-les-Aubrais, puis à Gidy.

En 1960, il ouvre un premier centre de recherche à Suresnes (Hauts-de-Seine), en banlieue parisienne. « J’ai tout de suite pensé que ce n’était pas la peine d’avoir un laboratoire si on ne faisait pas de recherche », rapporte-t-il dans son livre-entretien. De fait, son laboratoire met sur le marché plusieurs médicaments dont les ventes connaissent de bonnes progressions : un antihistaminique « contre les allergies comme l’urticaire ou le rhume des foins » ; puis un antihypertenseur et un antidiabétique. Il multiplie ensuite les acquisitions tant en France qu’à l’étranger.

Le succès accroît son goût de l’entreprise, tout en affirmant que c’est bien davantage la recherche qui le passionne, plus que le management. Pour s’initier à cet art, il lit les grands auteurs tels que Peter Drucker, Marshall McLuhan, Bertrand de Jouvenel.

Bosseur, il continuait de venir quotidiennement à son bureau, selon un témoignage recueilli en janvier 2013. « Présent dès 8 heures du matin, il est très présent à la tête de l’entreprise. Il s’intéresse à tous les dossiers, qu’il s’agisse de la recherche, du développement, de l’internationalisation. C’est lui qui les chapeaute. Il est très en forme », déclarait encore le 9 janvier 2013, Laurent Sorcelle, son responsable des relations avec la presse.

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