Dans la pharma, les choix stratégiques peuvent coûter très cher ou rapporter gros. Aujourd’hui, les laboratoires qui ont misé sur les traitements contre l’obésité et l’Alzheimer décrochent la timbale. Propulsé par ses découvertes dans ces domaines, l’américain Eli Lilly devenait il y a quelques mois la première capitalisation boursière du secteur. Cette semaine, c’est son concurrent danois Novo Nordisk qui se retrouve catapulté en bourse. Les résultats dans la lutte contre les maladies cardiovasculaires de son traitement contre l’obésité font tourner la tête des investisseurs.
Dans ces deux marchés présentés comme les futurs eldorados du secteur, les géants bâlois paraissent à la traîne. Roche a tenté sa chance dans la lutte contre l’Alzheimer, essuyant plusieurs revers. Avec Novartis, le groupe semblait aussi aux abonnés absents lorsque la pandémie a consacré l’ARNm. Sa concurrente rhénane s’y était pourtant intéressée de près dans les années 2000 avant de s’en détourner, comme beaucoup d’autres, doutant de ses applications industrielles. L’histoire lui a donné tort et a fait émerger ceux qui, comme Moderna, avaient continué à y croire.