Dans la nuit du 16 juin 1816, les poètes Lord Byron et Percy Shelley devisent avec leurs compagnes respectives, Claire et Mary, ainsi qu’un ami, le docteur John Polidori, dans une grande villa des bords du lac Léman, à Genève. En raison d’un été exceptionnellement pourri, consécutif à l’éruption d’un volcan en Indonésie, cela fait plusieurs jours qu’ils ne peuvent sortir…
La faute à la météo
Pour passer le temps, les jeunes gens entament un concours d’histoires macabres sur une suggestion de Lord Byron : « We will each write a ghost story » (« Nous allons chacun écrire une histoire de fantôme »). C’est ainsi que la maîtresse de Shelley, Mary Godwin (19 ans), raconte l’histoire du docteur Victor Frankenstein, qui tenta de créer la vie à l’égal de Dieu. L’histoire lui est inspirée par la vie d’un alchimiste allemand du siècle précédent, Konrad Dippel. Elle prend forme dans les jours qui suivent, après que la jeune fille a passé quelques nuits cauchemardesques. Elle débouche sur la publication deux ans plus tard du roman Frankenstein ou le Prométhée moderne, l’un des grands mythes de l’Occident contemporain et une mine intarissable pour les scénaristes du septième Art que vont revisiter les Fondations Brocher et Bodmer.
Découvrir le programme (http://fondationbodmer.ch/expositions-temporaires/frankenstein/)